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Mauritanie : le récit d’une semaine de Trek en plein désert

Mauritanie : le récit d’une semaine de Trek en plein désert

Tu as déjà traversé un désert ?
C’est le défi un peu fou que je me suis lancée avec six d’entre vous ‍‍!
Accompagnées par l’agence Allibert Trekking, nous sommes parties randonner dans le désert de l’Adrar en Mauritanie. Totalement coupées du monde pendant une semaine de marche, nous avons eu notre lot d’aventures !

Je vous raconte dans cet article ce périple avec ces six guerrières, qui ont maintenant une place spéciale dans mon cœur.

Mon trek dans le désert d’Adrar en Mauritanie

J1 : Arrivée à Atar, aéroport du bout du monde

Nous prenons l’unique vol direct ParisAtar : cet avion est réservé aux agences de voyage seules, et nous évite ainsi un long transfert en voiture. Bien pratique !

Arrivées au minuscule aéroport d’Atar, nous faisans la connaissance de Houmeyd, notre guide pour cette semaine de marche dans le désert. En route pour l’aventure : après un court transfert, nous arrivons au milieu d’immenses dunes. Ce lieu enchanteur sera celui de notre premier bivouac au milieu du désert. C’est vraiment magnifique.

D’ailleurs, tout au long du périple, j’ai vraiment trouvé que les spots de bivouac étaient choisis avec grand soin. A chaque fois, nous nous sommes retrouvés dans des endroits incroyables, seules au monde.

Bon ! C’est plus fort que moi, je pars direct avec mon appareil photo faire des galipettes dans le sable !

Puis, petite soirée à faire toutes connaissance autour du feu de camp, repas, et direction la tente pour cette première nuit dans le désert.

J2 : Les grandes dunes de Timinit

« Bonjour ! ». Houmeyd, notre guide, vient nous réveiller à 6H30 du matin. Qu’il est agréable de ne pas avoir à mettre un réveil ! Doucement, je me déconnecte de l’effervescence de mon quotidien.

A peine le temps de replier la tente, que le petit-dej est servi. Waouw ! Des crêpes, et même du Nutella ! En plein désert… Incroyable !
Pendant que nous buvons le café, les chameliers préparent les dromadaires : c’est eux qui vont porter nos sacs, et aussi tout le campement. Sur ce trek dans le désert, le confort est total : je porte sur le dos seulement mes affaires de la journée… et aussi pas mal de matériel photo !

Nous partons sur les coups de 8h : cette première étape nous faire remonter l’oued de Timinit. Ce petit village s’étale le long de grands cordons dunaires : le contraste entre le sable blanc au sol, et les dunes jaunes est saisissant ! Il me fait penser aux paysages que j’ai pu croiser en Namibie.

Après une pause repas à l’ombre, et une petite sieste pour éviter de marcher pendant les heures les plus chaudes, nous repartons, à l’ascension des dunes cette fois !
J’ai choisi de porter des sandales pour cette première étape, sablonneuse à souhait, et vraiment, je me félicite de cette décision. Celles-ci m’ont évité d’avoir les ampoules tant redoutées. J’ai opté pour le magnifique combo, pas du tout instagramable : « sandales + chaussettes ». Comme le sable était chaud, c’était juste parfait.

Peu à peu, les dunes se font de plus en plus imposantes. Au bout de 20km de marche, nous arrivons à notre lieu de bivouac. Waouw ! Encore une fois, l’ambiance est juste incroyable.

Doucement, une nouvelle routine se met en place : installation du campement, feu de camp, délicieux couscous de légumes, et enfin, nuit sous les étoiles, au milieu du silence assourdissant du désert.

J3 : Villages perdus et palmeraie de Maaden

Vous me croyez si je vous dis que j’ai commencé cette nouvelle journée de marche dans le désert de l’Adrar avec du Nutella tartiné sur du pain frais ? Une surprise nous attendait ce matin au petit déjeuner. Les chameliers nous avaient préparé du pain, cuit sous les braises. Un délice !

Et c’est parti pour une nouvelle journée de randonnée. Peu à peu les dunes laissent la place à un désert de roche. Et puis, soudain, un village. D’apparence vide, il se met soudain à grouiller de vendeurs ambulants pour notre plus grand bonheur. Chèches, théière, bijoux… nous nous en profitons pour acheter plein de souvenirs ! C’est drôle comme les nouvelles vont vites dans le désert.

Puis vient l’heure de la pause repas, à l’ombre des arbres, dans la palmeraie écologique de Maaden. Encore une fois, Ahmed, le cuisinier, nous a fait des merveilles : une belle salade bien fraiche, quel délice !

L’étape de l’après-midi est plus courte, pour le plus grand bonheur de nos jambes. Nous arrivons en milieu d’après-midi au bivouac, pile à l’heure du goûter !

 

J4 : L’impressionnant Chatou Es Saghir

Dans le désert de Mauritanie, les journées de trek s’enchainent mais ne se ressemblent pas.

Ce matin, les chameliers sont super excités : ils ont aperçu des dromadaires qu’ils pensaient avoir perdus depuis un an. Et un dromadaire, ça vaut cher : dans les 1500 euros d’après notre guide.

Sauf que voilà, les animaux sont redevenus sauvages, impossible de les attraper. Je les vois courir désespérément, essayer de trouver des stratagèmes. Finalement tout notre groupe leur vient rapidement en aide. Nous voilà chamelières improvisées, c’est drôle ! Après beaucoup d’efforts et de sueur, les dromadaires sont récupérés. Nos chameliers sont rayonnants : on sent que la journée a été bonne pour eux ! Cette petite aventure nous a permis de vraiment nous rapprocher d’eux : avec la barrière de la langue, il est parfois difficile de communiquer avec les chameliers. Mais suite à cette épopée, il y a eu plus de sourires, de petits gestes d’entraides, et même une danse autour du feu ! C’est drôle comme les aventures du désert peuvent créer de beaux liens !

En fin d’après-midi, nous nous lançons dans l’ascension du Chatou Es Saghir, fier éperon rocheux surplombant la plaine. Au sommet, des peintures rupestres de girafes témoignent d’un temps ancien où la savane occupait ce désert. Alors que nous observions le coucher de soleil depuis le sommet, quelque chose d’incroyable se produit : un vieil avion de l’armée vol au ras du sol, hors radar. La scène est saisissante, nous en avions toutes le soufflé coupé.

J5 : La traversée de la vallée blanche

C’est reparti pour l’aventure : cela fait maintenant cinq jours que nous sommes coupées du monde, sans réseau. C’est un étrange mélange de confort et d’inconfort. Le confort de ne rien avoir à gérer, d’en prendre plein les yeux, d’être complètement coupées du quotidien et des soucis de la vie, d’avoir les dromadaires qui portent tout, et de se régaler à chaque repas.

L’inconfort de ne pas pouvoir tout contrôler, de ne pas avoir de cartes (c’était difficile pour moi de ne pas savoir exactement où j’étais), de ne plus pouvoir se laver. Et puis le goût de chlore des pastilles micropures dans l’eau, on en parle ? ‍ Car oui, sur ce trek dans le désert Mauritanien, nous sommes en autonomie complète. Chaque matin, nous allons chercher un puit pour remplir nos gourdes d’eau. Cela fait partie de l’aventure !

Aujourd’hui, nous remontons la fameuse vallée blanche : immense plaine de sable blanc, entourée de gigantesque falaises de grès noir. C’est vraiment incroyablement beau !

Sur le chemin, nous traversons de nombreux villages : ils sont bien souvent vides, habités seulement lors de la saison de la récolte des dattes.

J’en profite tout de même pour faire quelques emplettes : ce magnifique bout de bois irait très bien dans mon salon non ? Mon guide m’explique que les chameliers s’en servent comme selle. J’en tombe amoureuse, et je décide de le porter jusqu’à la fin du voyage. C’est encore mieux quand les souvenirs de vacances ont une histoire, vous ne trouvez pas ?

J6 : Le majestueux Canyon de N’Tizinte

Réveil difficile ce matin. La nuit dernière, j’avais décidé de mettre ma tente un peu loin du campement, pour avoir une jolie vue sur les dunes. Sauf que voilà, une tempête de sable s’est levée dans la nuit, et mon spot, certes instagramable, n’étais pas du tout abrité ! J’ai cru que ma tente allait s’écrouler sur moi, et je me suis retrouvée couverte de sable.

Progressivement, nous sortons de la vallée Blanche pour arriver au magnifique canyon de Tizinte. Encore une fois, je suis surprise par la diversité des paysages.

C’est notre dernière nuit sous tente : je suis un peu nostalgique, je m’étais habituée à ce confort précaire.

J7 : L’oasis de Terjit et le retour à la civilisation

Dernier jour de marche. Direction l’oasis de Terjit : située à l’ombre d’une faille, dans un magnifique canyon, ce petit coin de paradis est juste parfait pour notre pause pic-nic. Notre véhicule nous attend : direction une petite auberge à Atar.
C’est le retour à la civilisation. Brutal. Le bruit de la foule, des voitures, je l’ai vécu comme une agression. Je m’étais habituée au silence du désert.

Bon, j’ai quand même apprécié la douche 🙂

Ce que j’ai pensée de cette randonnée dans le désert d’Adrar en Mauritanie

Avant toute chose, merci sincèrement à Allibert Trekking d’avoir rendu ce séjour possible, et d’avoir proposé un tarif hyper avantageux pour notre groupe.

J’ai une confidence à vous faire : quand j’ai signé pour ce trek en Mauritanie, j’avais très peur de m’ennuyer. Car oui, le désert, un jour, c’est sympa, mais sept jours, c’est un peu long non ?
La responsable n’a pas arrêté de me rassurer : « Tu verras, les paysages sont changeants, et c’est une expérience unique en-soi. Je t’envie, le désert me manque.»

Je suis partie moyennement convaincue : j’imaginais du caillou, puis du sable, et puis encore du caillou..

Mais au final, le désert m’a conquise.

Alors que parfois j’ai pu trouver le temps long dans des randonnées en montagne, là, pas une seule minute, je ne me suis ennuyée.
La diversité des paysages, la beauté des lumières, les rencontres avec ces enfants du bout du monde, les aventures des chameliers, et puis, ce petit groupe de femmes, tellement belles, solidaires, drôles.
Chaque jour, nous avons vécu milles aventures, nous avons rigolé aux éclats, nous nous sommes émerveillées, et nous avons profité de ce petit moment à nous, loin de l’effervescence de ce monde.

Finalement ce n’est pas ça la vraie richesse ?

Ca vous dit, on repart ensemble ?

Isa

Tags : mauritanietrekvoyage
Isa

À propos de l'auteur Isa

Ingénieur informatique, j’ai décidé il y a six ans de changer de vie. J’ai plaqué mon métier et j’ai alors commencé à parcourir le monde, devenant peu à peu photographe, vidéaste, puis blogueuse !

13 commentaires

  1. Ohlala j’aurais adoré mais à ces dates je ne peux pas… je guette si ça se refait à des dates qui peuvent me convenir (ou plutôt à mon patron )
    Très chouette programme en tout cas…

    @cate06nice

    1. Bonjour, j’ai mis une option sur ce voyage.Je voulais savoir si un groupe what s app sera créé pour les participantes, pour pouvoir se retrouver la veille du départ et aussi pouvoir partager un hébergement le 27 vu que le départ est prévu le 28 à 7h .

      1. Rhooolala j’en rêve !!!! Ça fait longtemps que je regarde tes stages et tes voyages. Un jour c’est sûr je partirai avec toi
        J’ai des problèmes de dos en ce moment et les distances prévus chaque jours m’effraie un peu…. alors j’ose pas me lancer….

        1. Coucou Anais !
          Les femmes sont souvent tendance à se sous-estimer. Si tu veux qu’on discute de ton niveau, vraiment n’hésite pas. Ce n’est pas une course, mais une expérience et un beau défi ensemble.

    1. Bonjour Isa,
      Tout d’abord meilleurs vœux, que 2023 t’apporte joie, santé et réussite dans tous tes projets.
      J’aurais adoré, le programme est juste ouf !
      Malheureusement à mon grand désarroi, impossible sur cette date, je pisterai si toutefois un autre trek est organisé.
      Belle année encore à toi !
      Sylvie

  2. Ohlala mais que c’est tentant, mais un peu short pour programmer cela à un mois du départ 🙁 Pourrait-on avoir les dates un peu plus en avance la prochaine fois, s’il y a une prochaine fois ? Je vis à la Réunion, alors il me faut un peu plus de marge pour prévoir mes congés !

  3. Oh la la Ça fait vraiment envie! C’est un pays que j’aimerais tellement découvrir. Mais pas possible pour moi car je serai en Colombie à cette période

  4. Merci à toi de proposer de si belles choses. J’espère que d’autres projets vont être montés par la suite, car là ça fait trop juste, mais j’ai hâte de voir les prochains avec d’autres magnifique. destinations. Bon voyage les filles

Viens papoter !